Au Laos, les livres bibliques pour enfants sont aussi une bénédiction pour les adultes !

« Je m’excuse, je lis très mal », dit Papi d’un ton penaud tout en feuilletant des livres bibliques destinés aux enfants ; elle est assise par terre dans les locaux occupés par la Société biblique à Vientiane, au Laos.

 

Pourtant, cette femme de 57 ans que l’on surnomme avec affection Papi (son vrai nom est Ken Hom) n’a aucune raison d’avoir honte. Elle a grandi dans une famille très pauvre et ses parents n’avaient pas les moyens de l’envoyer à l’école. Aussi loin que remontent ses souvenirs, elle a toujours été obligée de travailler – soit comme cuisinière, soit comme femme de ménage. Aujourd’hui, elle est à la fois concierge d’une Eglise locale, où elle a un logement de fonction, et femme de ménage à temps partiel à la Société biblique.

 

C’est là que, il y a deux ans, elle a commencé à s’intéresser aux livres bibliques pour enfants, voyant en eux un moyen d’accéder à la Parole de Dieu. Une fois qu’elle a méticuleusement nettoyé et rangé les locaux de la Société biblique, on la trouve souvent occupée à feuilleter les livres colorés du rayon pour enfants.

 

 

« Depuis que je suis devenue chrétienne il y a 9 ans, j’ai toujours eu terriblement envie de lire la Bible, explique-t-elle. Je n’ai donc pas cessé de prier en demandant à Dieu de m’aider. Et depuis que je travaille ici, cette prière a vraiment commencé à être exaucée. » Le tout premier livre que Papi a ouvert et essayé de lire était l’histoire de Noé.

« J’étais complètement incapable de lire, mais les images m’ont aidée à comprendre de quoi parlait cette histoire », raconte-t-elle.

 

 

Ayant remarqué son intérêt, le personnel de la Société biblique l’a aidée peu à peu à apprendre à lire pendant la pause du déjeuner. A présent, Papi est capable de lire des phrases simples.

Papi se réjouit que les Sociétés bibliques produisent tant de jolis livres bibliques pour enfants, car ceux-ci seront une bénédiction non seulement pour les enfants, mais aussi pour de nombreux adultes.

 

« Ici, la plupart des paysans ne savent pas lire et, à leur âge, ils ne peuvent plus aller à l’école. Mais, grâce à ces livres, les enfants pourront lire les histoires à leurs parents. En s’aidant des illustrations, les enfants et les adultes comprendront bien plus facilement de quoi parlent ces histoires. »

Grace Smith / Photos & tous droits réservés © ABU –  12 février 2013