Alliance biblique universelle
Déchirements en Irak
IRAK
Je travaille depuis plusieurs années avec la Société biblique en Irak pour fournir la Bible à la communauté chrétienne éprouvée. J’ai vu et entendu des choses extrêmement choquantes au fil des années pendant lesquelles la vie est devenue de plus en plus dure pour les chrétiens, mais jamais je n’avais été témoin d’événements aussi déchirants que ceux qui se produisent ces temps-ci.
J'ai rencontré une petite fille...
Voici en quelques mots l’histoire de deux personnes que j’ai rencontrées au Kurdistan irakien, où elles se sont réfugiées lorsque l’EI s’est emparé de leurs villes. (Nous apportons aux réfugiés de l’aide sous forme de nourriture et de literie, ainsi que de produits bibliques pour ceux qui le souhaitent.)
Je parcourais un camp de réfugiés lorsque j’ai remarqué une petite fille qui me lançait un regard radieux. Son visage rayonnant de bonheur illuminait la tristesse ambiante.
Elle m’a salué par un « Bonjour Monsieur » accompagné d’un grand sourire. Je l’ai saluée à mon tour, et je lui ai demandé ce qui la rendait si heureuse. Elle m’a demandé si j’avais des enfants, et je lui ai dit que, oui, j’avais une fille qui était un peu plus âgée qu’elle. Puis elle m’a demandé si ma fille avait un lit pour dormir. Je lui ai répondu que oui tout en lui demandant pourquoi cela l’intéressait. Et je n’oublierai jamais sa réponse.
« Ça fait un mois que nous sommes ici, ma petite sœur et moi, et que nous dormons par terre, sans matelas. J’ai envie de revivre comme une fille normale, avec des jouets et un lit et une maison à habiter.
« Aujourd’hui, je suis tellement heureuse parce que ce soir je pourrai pour la première fois dormir de nouveau sur un matelas ! Merci beaucoup de m’avoir apporté un matelas… et saluez votre fille de ma part ! »
Elle s’est retournée, et elle est partie, me laissant là sans parole mais assailli de questions sur la manière de mettre fin à la souffrance de ces enfants innocents.
L’agonie d’une mère
L’histoire d’Aida est difficile à raconter. Quand les combattants de l’EI se sont emparés de Qaraqosh, située à une trentaine de kilomètres de Mossoul, Aida et son mari – tous deux chrétiens – ont compris qu’ils devaient mettre leurs enfants en sécurité. Ils se sont débrouillés pour faire quitter la ville aux trois aînés, mais ils ont gardé avec eux la petite dernière, qui avait encore besoin d’être près de sa mère. Pendant deux semaines, ils se sont cachés chez eux, vivotant chichement jusqu’à ce qu’il ne leur reste plus aucune nourriture.
C’est alors que les combattants sont arrivés dans leur quartier pour annoncer par haut-parleur que tous les chrétiens devaient se rassembler pour être transférés dans une autre ville. Aida et son mari ont rejoint le bus qui les attendait en pleurant car ils avaient conscience de quitter pour toujours leur maison, leurs voisins et leurs amis. Tout à coup, Aida s’est rendu compte que les combattants regardaient sa fille qu’elle tenait dans ses bras. Elle l’a alors serrée encore plus fort, mais un des hommes a saisi la fillette et la lui a arrachée. Aida et son mari l’ont suivi, le suppliant en pleurs de leur rendre leur fille, mais on leur a répondu qu’ils seraient fusillés et les a obligés à monter dans le bus.
« Ça a été le moment le plus dur de toute ma vie, m’a confié Aida. Je me suis sentie morte au fond de moi. J’aurais préféré qu’ils me tuent plutôt que de m’enlever ma fille. »
Effondrés, Aida et son mari ont été emmenés par le bus, avec d’autres chrétiens. Pour finir, ils ont dû marcher pendant plus de sept heures pour arriver en lieu sûr, à Erbil, au Kurdistan irakien, où ils ont retrouvé leurs trois autres enfants. Aida et son mari restent solides dans la foi, et ils prient sans cesse que leur fille leur soit rendue.
Effondrés, Aida et son mari ont été emmenés par le bus, avec d’autres chrétiens. Pour finir, ils ont dû marcher pendant plus de sept heures pour arriver en lieu sûr, à Erbil, au Kurdistan irakien, où ils ont retrouvé leurs trois autres enfants. Aida et son mari restent solides dans la foi, et ils prient sans cesse que leur fille leur soit rendue.
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Merci de vous joindre à moi dans la prière pour la famille d’Aida, ainsi que pour tous les autres qui ont tant souffert. Merci.
Source : © ABU - tous droits réservés – 4/11/2014
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