Alliance biblique universelle

Redonner de la dignité et de l’espoir aux veuves indiennes

INDE

En Inde, un programme mené par les Eglises aide chaque année des dizaines de milliers de veuves à se sortir de la pauvreté et de l’isolement – qui guettent tant de femmes indiennes dès lors qu’elles ont perdu leur mari.

« En Inde, les veuves souffrent. Cela fait partie de notre culture », explique Esther Rani Lakshmi, qui a perdu son mari il y a quatre ans.
 
Après s’être convertie par l’intermédiaire d’une formation au métier de tailleur organisée par une Eglise, elle a poursuivi des études dans un institut biblique, où elle a rencontré son mari, avec lequel elle a deux enfants.
 
Son mari étant décédé d’une maladie liée au sida, Esther a subi encore plus le rejet et les moqueries de la part de sa famille et de son entourage que ce à quoi sont confrontées en général les veuves de ce pays. Elle a néanmoins trouvé amour et soutien grâce au programme Hope Givers [Les donneurs d’espoir] mené par la Société biblique indienne. Même lorsqu’elle a été déclarée séropositive – statut extrêmement stigmatisant en Inde –, Esther a considéré que cela lui donnait une possibilité supplémentaire d’aider ceux qui étaient dans la même situation.

Pasteur Esther et ses enfants
 
« Donneurs d’espoir »
 
C’est là une des conséquences les plus remarquables de ce programme : les femmes qui reçoivent de l’aide vont ensuite aider les autres, devenant elles-mêmes des « donneurs d’espoir ».
 
A présent, Esther dirige une petite Eglise, parle ouvertement de sa séropositivité et travaille bénévolement pour le programme Hope Givers, qui apporte aux veuves de cinq provinces un soutien pratique, psychologique et spirituel particulièrement précieux.
 
 « Si une femme se retrouve veuve, c’est parce qu’elle a fait quelque chose de mal dans sa vie antérieure ; c’est comme cela qu’on voit les choses dans cette culture fortement influencée par l’hindouisme, explique Leelavathi Manasseh, un des dirigeants de la Société biblique qui a lancé ce programme il y a déjà six ans. Donc, qu’elle vienne d’un milieu riche ou pauvre, une veuve est toujours culpabilisée, mal traitée et rejetée par sa famille. Beaucoup sont mises à la porte de chez elles et doivent se débrouiller seules pour subvenir à leurs besoins et ceux de leurs enfants, ce qui les met vraiment dans une situation très difficile. »
 
Le programme propose des ateliers destinés à donner à ces femmes des compétences qui leur permettent de gagner leur vie (comme la fabrication de jus de fruit ou de bougies), leur apporte un soutien psychologique et les aide à accéder aux prestations sociales auxquelles elles ont droit. Il leur fournit également des produits bibliques et leur propose des groupes d’étude biblique afin de les aider à comprendre leur valeur et leur utilité aux yeux de Dieu.


Ces femmes apprennent à fabriquer des bougies
 
Très ouvertes à l’Evangile
 
« Nous aidons les veuves en fonction de leurs besoins personnels : il peut s’agir d’un repas, mais parfois elles ont simplement besoin de quelqu’un à qui parler. Quand elles nous demandent pourquoi nous les aidons, nous leur parlons de Jésus et de son grand amour pour les veuves, les enfants et tous ceux qui sont vulnérables. C’est un message qui les surprend et elles veulent alors en savoir plus. Elles sont très ouvertes à l’Evangile.
 
« Comme elles ont besoin de sentir que leur vie a un sens, elles veulent à leur tour aider d’autres femmes qui sont dans une situation difficile. Chaque année, nous aidons et formons directement près de 5.000 veuves, et chacune d’elles va ensuite en aider au moins cinq autres. Sur le papier, cela veut dire que 25.000 personnes sont aidées chaque année par ce programme ; mais, par la grâce de Dieu, nous avons toujours dépassé ce chiffre : il atteint parfois les 40.000 voire 50.000. Et il n’y a pas que des femmes parmi les bénéficiaires : ce programme vient en aide à des enfants, des adolescents, des hommes et des femmes. »
 
« Cela m’apaise d’entendre parler d’un Dieu qui m’aime et prend soin de moi », nous dit Padma, 65 ans, qui a perdu son mari il y a quatre ans.
 
Quant à Glory, 56 ans, elle reconnaît que cela a été un soulagement pour elle lorsque son mari est décédé il y a dix ans, car il la traitait très mal. Bien que vivant avec ses fils, elle est très angoissée par rapport à sa situation et elle apprécie énormément le soutien spirituel et psychologique que lui procure le programme.
 
 « Mon verset biblique préféré est le Psaume 34.5, dit-elle en souriant, avant de le citer : “Quand on tourne les regards vers lui, on est rayonnant de joie, et le visage ne rougit pas de honte.” »
 
Ruth présente au poignet et à la cuisse des cicatrices qui témoignent des blessures infligées par son mari violent, qui est décédé il y a 12 ans au bout de 50 ans de mariage.
 
« J’ai quatre enfants qui m’aident à m’en sortir, mais il y a tant d’autres veuves qui n’ont pas cette chance, rappelle-t-elle. Je prie pour leur bonheur et pour qu’elles se tournent vers Dieu. »
 
Photos & tous droits réservés © ABU –  6 mars 2013
A l’occasion du 8 mars, Journée internationale de la femme
 
 

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